• Quels services proposez-vous ?

Mr De Brouwer : « Tout ce qui concerne le domaine horloger et bijoutier. Je suis technicien dans les deux secteurs donc je n’ai pas vraiment pas de limite. Je peux réparer l’horloge d’un clocher comme fabriquer un bijou. Et de l’un à l’autre, on passe par des montres mécaniques, à quartz, des complications, des grandes marques, des petites marques, un remplacement de pile ou un changement de cuire pour l’horlogerie, la fabrication d’une chaîne, d’une boucle d’oreille, d’une bague,… pour la bijouterie. Ce qui peut parfois me limiter en horlogerie ce sont les pièces détachées de montres plus anciennes qui deviennent plus compliquées à trouver avec le temps. Il y a donc peu de limite et puisque je fais ça depuis plus de 30 ans, depuis 1994 précisément, je connais bien l’outil.

J’ai été employé pour de très grandes marques, pour de plus petites marques et j’ai également eu un magasin donc je sais aussi comment fonctionne le commerce. Et depuis 11 ans que l’on est ici à Habay, je travaille en atelier fermé parce que j’ai des clients qui sont collectionneurs, passionnés et j’ai toujours rendu ce service.

Depuis juin, nous avons développé la partie commerciale puisque ma compagne est dans ce domaine. Elle n’avait aucune connaissance dans mon domaine qui est purement technique et moi j’ai très peu de connaissances dans le sien et l’alliance des deux fait qu’on a démarré cette activité, cette passion ensemble. Ca nous tenait vraiment à cœur de faire quelque chose ensemble et de mettre nos deux qualifications en commun et voir comment ça allait être accueilli dans notre charmante ville. Ce sont aussi deux métiers de passion qui sont complémentaires et enrichissants l’un l’autre.»

Mme Fasquel : « Oui, c’est vrai, c’est très enrichissant de travailler ensemble car on apprend tous les jours de nouvelles choses. »

Mr De Brouwer : « On a participé à la Biennale de l’horlogerie en Suisse l’année dernière et même quand on connaît bien le métier c’est toujours fascinant. »

Mme Fasquel : « D’ailleurs, il arrive aussi que Mr De Brouwer expertise les montres. Nous proposons des rachats de montres anciennes pour la restauration dans le but de les revendre par la suite. On est ouvert à racheter ce genre de montres car certaines nous intéressent mais on propose aussi un service de dépôt pour les personnes qui veulent revendre des montres qui ont une certaine valeur. On leur propose d’utiliser nos contacts dans les ventes de collection ainsi que notre site internet en tant que vitrine sous certaines conditions.

Pour la petite anecdote, une personne qui pensait devoir jeter sa montre qui ne fonctionnait plus à la poubelle mais quand on l’a expertisé, on lui a conseillé de la réparer car ce n’était pas une simple montre, elle avait de la valeur. Donc nous sommes là non seulement pour expertiser mais aussi pour conseiller nos clients. »

Chers lecteurs, si vous avez une montre que vous souhaitez jeter, il vaut peut-être mieux passer à l’Atelier de Frédérik avant, vous êtes prévenus !

« Un autre service que nous proposons est le dépôt et retrait chez Optique Dussart. Mr Dussart à Habay est notre partenaire principal et le premier dont nous parlions plutôt. Il a débuté avec nous, il connaissait notre savoir-faire et nous a proposé d’être notre boîte aux lettres pour tous types de réparation tant en horlogerie qu’en bijouterie : une chaîne cassée, une alliance à polir, à restaurer, à agrandir ou à rétrécir ou encore une pile à changer et quand ça commence à être un peu plus compliqué on prend contact avec le client que l’on revoit à l’Atelier sur rendez-vous.

C’est un partenariat qui fonctionne très bien car nos clients peuvent déposer leurs biens chez Mr Dussart et venir les retirer dès qu’ils sont réparés et ce, n’importe quand dans la journée, aux heures d’ouverture de la boutique. De notre côté, on fait les dépôts et retraits tous les jours, une fois par jour et ça se passe très bien.

Nous proposons donc beaucoup de choses, c’est assez vaste mais c’est aussi parce qu’on a la chance d’avoir Frédérik qui sait tout faire. Il s’est formé à l’horlogerie, la gemmologie, la joaillerie, la bijouterie et sans lui nous n’aurions pas commencé ce genre d’activité car on met un gros accent sur l’atelier et le service après un achat de bijou chez nous ».

• A qui s’adressent-ils ?

Mr De Brouwer : « Notre entreprise s’adresse à tout le monde. Du plus jeune enfant qui a un baptême et à qui on voudrait acheter une gourmette ou la petite fille qui veut ses premières boucles d’oreilles jusqu’à la personne âgée qui veut faire un cadeau. On a aussi des clients qui souhaitent un produit qui soit plus technique, d’autres qui souhaitent un produit plus à la mode.

Nous n’avons donc pas de clientèle cible, on est là pour tout le monde.»

Et si une personne arrive chez vous et a une idée de bijou qu’elle souhaiterait créer. Est-ce possible pour vous de lui façonner son propre bijou unique ?

Mme Fasquel  : « Oui tout à fait, on fait un croquis quand une personne vient et souhaite un bijou particulier. Au départ, ce qu’on a eu comme demande c’est « est-ce que vous rachetez l’or ? ». Oui on pourrait mais à des prix tellement bas que ça serait du vol pour nous, même si c’est la réglementation. Donc plutôt que de racheter l’or, nous avons eu l’idée de proposer des transformations de bijoux.

Pour ce faire, il faut avoir une idée de ce qu’on souhaite, soit un bracelet, soit une bague. Ca peut être tout autre chose aussi mais au moins on fait quelque chose du bijou qui retrouve une autre valeur. Quand un client veut faire une transformation, on prend un rendez-vous avec lui à l’atelier et Frédérik regarde ce qu’il est possible de faire. Ensuite on commence à poser des questions au client pour cerner au mieux sa demande, on fait l’étude de ses besoins afin de cibler ce qu’il imagine pour arriver à l’ébauche du projet.

Une fois l’ébauche réalisée et la confirmation du client en main, on peut commencer la transformation.»

• Pouvez-vous résumer votre entreprise en 3 mots ?

Artisanat – Convivialité – Qualité

• Qu’envisagez-vous pour l’avenir ?

Mme Fasquel : « Nous souhaitons que ça continue sur cette voie.»

Mr de Brouwer : « Pour le moment, le plus important est de se faire connaître, de savoir qu’on est là, qu’on peut aider les personnes et surtout de rester disponible pour nos clients car nous avons l’atelier et la boutique que l’on tient de façon complémentaire à nos emplois temps plein à tous les deux. Et pour garder ce petit plus, cette disponibilité, nous ne souhaitons pas nous étendre de manière exponentielle.

On veut rester local dans l’idée aussi, qu’à partir de maximum octobre, on va rechercher des ambassadrices qui vont proposer notre marque à domicile. On a déjà testé cela entre le déconfinement et le reconfinement avec l’inauguration d’un atelier de présentation un peu à l’image de Tupperware avec des clientes habituées aux bijoux Victoria par exemple pour avoir leur ressenti, pour savoir si ça pouvait se vendre à domicile. Et le retour a été super positif ! Nos produits sont quelque chose qu’il faut voir, toucher et porter pour connaître leur qualité car sur le catalogue, sur internet on ne s’en rend pas forcément compte et on ne se voit pas forcément le porter. Et pourtant une fois sur soi, on arrive à bien se l’approprier et c’est comme ça que ça a fonctionné.

Pour le moment nous avons une superbe clientèle, très gentille, très accueillante, on est bien reçu. Et en plus on rencontre des gens d’ici, des locaux qu’on ne voit jamais parce qu’on travaille la journée et cela nous a permis de nous rendre compte que les gens avaient une demande assez importe dans le secteur. Rien qu’une pile, il fallait bouger pour la changer et courir partout.»

Mme Fasquel : « Notre petit bonhomme de chemin se fait tout doucement, nous ne sommes pas pressés donc on fait les choses posément. Comme nous l’avons déjà dit, nous avons un site internet que nous avons créé mais une société est en train de travailler dessus pour le rendre plus attractif et avoir un bon référencement pour lancer la boutique en ligne. On aimerait bien que ça prenne par la suite afin de consacrer tout le temps nécessaire à l’atelier.

Il faut savoir que nous travaillons sans stock et que sur place on veut vraiment faire la promotion du savoir-faire de l’atelier.»

Mr De Brouwer : « C’est pourquoi, également, à partir du 11 septembre on pourra nous retrouver à la Halle de Han à Tintigny. Nous allons essayer de présenter une restauration d’horloge, peut-être aussi de montres de poche. Nous proposerons des remplacements de pile et de bracelets et peut-être deux-trois de bijoux de création, c’est encore en réflexion. »

Mme Fasquel : « Le but sera de faire la promotion de ce qu’on sait proposer. Le changement de pile se fera sur place pour des piles simples. Les changements de bracelets c’est aussi un élément de modes et parfois on n’ose pas changer de bracelets. Donc ça peut être intéressant de proposer ça. On y sera tous les 2e vendredi de chaque mois.»